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19 janvier 2010 2 19 /01 /janvier /2010 15:49
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas...
Les années se suivent et ne se ressemblent pas...

7 janvier 2009, c'est la rentrée solennelle de la Cour de Cassation...
la commission Léger est encore au travail mais Nicolas Sarkozy n'attend pas : il annonce que le juge d'instruction sera à terme supprimé (la fonction, pas la personne en tant que telle)
Tous les médias font leur une avec cette info...

Un peu plus d'un an plus tard, le jeudi 14 janvier 2010 pour être précis, c'est la rentrée solennelle de la Cour de Cassation...
Nicolas Sarkozy n'est pas là, Michèle Aliot Marie et François Fillon sont présents...
Très peu de médias accordent une réelle importance à cet événement...
A titre d'exemple, le 20 heures de tf1 n'en dit rien et celui de france2 relaie le sujet au rang des brèves traité en une dizaine de secondes à la quasi fin du journal (lorsque de nombreux téléspectateurs ont déjà zappé pour ne pas louper le feuilleton marseillais préféré) avec un David Pujadas qui confond Cour de Cassation et Cour des Comptes...



Et pourtant, il y en avait des choses à dire...aussi bien au sujet de ce qui s'est passé à l'audience de rentrée qu'à l'extérieur...

A l'audience tout d'abord, Jean Louis Nadal, Procureur Général près de la Cour de Cassation, a dit avec force dans son discours ce que pense actuellement une majorité du monde du droit sur la fameuse question de la suppression du juge de l'instruction...

Il a évoqué des obstacles "dressés sur un parcours loin d’être achevé. Je veux parler, bien sûr, d’obstacles juridiques, même si le premier d’entre eux est aussi de nature politique, puisqu’il s’agit du statut du ministère public."

"Mais si l’on regarde la chose d’un point de vue strictement juridique, ne faut-il pas s’inquiéter de la conformité aux principes constitutionnels qui nous gouvernent des pouvoirs nécessairement renforcés d’un parquet en charge de l’instruction des affaires pénales?

C’est que, contrairement à bien des idées reçues, la Constitution ne place pas explicitement, en son article 64, le ministère public parmi les composantes de l’autorité judiciaire gardienne de la liberté individuelle. C’est une difficulté que le Conseil constitutionnel a heureusement résolue par une jurisprudence jamais démentie jusqu’à ce jour, en jugeant le 11 août 1993 que “l'autorité judiciaire qui, en vertu de l'article 66 de la Constitution, assure le respect de la liberté individuelle, comprend à la fois les magistrats du siège et ceux du parquet”.


L’obstacle ici, n’est plus politique mais bien juridique et, pour ce qui me concerne, sauf à éloigner le ministère public du statut de la magistrature, ce que ne propose heureusement pas le rapport Léger, je ne vois pas comment il sera franchi sans que soit, tôt ou tard, reconsidéré le statut du parquet, sous peine de laisser perdurer une contradiction majeure dont la validation constitutionnelle et européenne paraît bien problématique."

Sans l'évoquer directement, Jean Louis Nadal fait référence à la position de la Cour européenne des droits de l'homme notamment dans l'affaire Medvedyev contre France du 10 juillet 2008...

Dans cette décision, la cour de Strasbourg affirme que "le procureur de la République n’est pas une "autorité judiciaire" au sens que la jurisprudence de la Cour donne à cette notion : il lui manque en particulier l’indépendance à l’égard du pouvoir exécutif pour pouvoir être ainsi qualifié"...

Suite à cette horrible nouvelle qui compromet les plans de réforme de certains, la France a fait appel et l'affaire a été réexaminée devant la grande chambre, l'arrêt est attendu...

La première attaque est donc venue de l'intérieur même de la Cour de cassation... La magistrature veut défendre son honneur et son statut à en croire les mots du Procureur Général...


La seconde attaque émane de l'extérieur
En effet, pendant que François Fillon et Michèle Aliot Marie tentaient de rassurer tout le monde, à quelques mètres de là, plusieurs centaines d'avocats et de magistrats s'étaient réunis pour manifester ensemble contre l'ensemble des réformes touchant à la procédure pénale...
Une petite délégation a même eu le droit d'apporter une pétition à Madame la ministre...
Outre le plaisir de s'asseoir dans les confortables fauteuils de la Cour de Cassation, ils n'ont eu droit qu'à une carte de visite d'un conseiller...


 




Un très haut (hiérarchiquement) procureur qui fait quelques mises au point et des magistrats et des avocats qui manifestent ensemble... cela ne méritait sans doute pas que l'on en parle trop...


MAJ : une vidéo d'antico-tv tout aussi intéressante...

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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 17:05

Il était une fois... Toutes les histoires commencent comme cela...
et la suite... et bien, parfois, elle a du mal à venir ; partie se planquer on ne sait trop où...
angoisse de la page blanche, manque de motivation, panne d'inspiration...

Je n'en étais peut-être pas arrivé à ce point là...
Je regardais passer le train train de l'actu sans avoir envie de monter dedans...
Je restais sur le bas-côté comme un simple spectateur du quotidien ; pas envie d'en faire plus...
Quelques réflexions solitaires, aucune motivation supplémentaire...

Les sujets n'ont pourtant pas manqués, assez pour faire moultes articles... d'ailleurs j'en ai vus, j'en ai lus, j'en ai commentés...
Je me suis promené (j'ai surfé comme ils disent)
J'ai découvert des choses et d'autres...en autre un ministre qui s'en prend au Conseil Constitutionnel (j'en avais des choses à dire à ce sujet, je les ai gardées pour moi), des sans-papiers qui ont travaillé pour l'Assemblée Nationale...
des chiffres de la délinquance qui baissent du moins officiellement, et puis je me suis souvenu de ce que j'avais lu quelques jours plutôt sur liberation.fr, je suis allé faire un tour dans la rue89 et j'ai aussi lu le très bon article publié sur le mur, au café des droits...et j'ai poursuivi seul mes réflexions statistico-criminologiques sans grand intérêt...

Mon voyage à travers la toile s'est poursuivi, de nouvelles plumes me sont apparues parmi lesquelles le propriétaire de ce blog, qui se présente lui même comme écrivain et peintre, découvert par hasard au fur et à mesure de nombreux clics quotidiens... il méritait bien un petit coup de projecteur...

[...]

Je pourrais continuer comme cela pendant longtemps, ce n'aurait pas grand intérêt...
Mieux vaut abréger vos souffrances de lecteur et en venir rapidement à la seconde partie de mon propos...
Du manque d'inspiration... à l'envie de mettre en valeur une contribution sur l'identité nationale...

C'est en me promenant, voir même en errant, sur différents sites à la recherche de deux ou trois lectures que je suis tombé, quasiment isolé dans une petite ruelle, sur un papier publié sur liberation.fr relatant le témoignage d'un étudiant en droit ayant pris l'initiative de publier sa contribution au débat sur l'identité nationale...


 

Monsieur le président de la république française,

 

En tant que jeune français habitant le département de la seine Saint-Denis, j’ai envie de porter à votre connaissance ma modeste contribution sur la question posée par le débat sur l’identité nationale, je dois vous faire part d’une confidence « je ne me reconnais pas dans cette France ».

la suite se trouve là...

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15 janvier 2010 5 15 /01 /janvier /2010 11:33


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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 13:22
comment ne rien resentir...???
on ne peut pas...

quand on voit ces images, ces visages, ces cadavres dont on ne sait plus quoi faire, ces tas d'objets qui composaient des maisons, ces survivants qui n'ont plus rien et restent pourtant solidaires...

On peut penser tout ce que l'on veut sur les effets pervers de l'aide...nos vieux réflexes d'occidentaux persuadés d'être toujours mieux que les autres...la course débile de celui qui promettra la plus grosse somme sans être vraiment sur qu'il pourra la donner et tout le reste...

cette solidarité incroyable et pourtant le malheur est partout sur Terre...(même là où il n'y a pas de touristes)
 oui, on peut penser tout cela mais comment rester insensible ??? comment ne pas se sentir impuissant ???
comment ne pas voir la vie autrement quand on est tranquillement dans son fauteuil et qu'on nous annonce l'horreur alors que quelques heures auparavant on râlait parce qu'il ne fait pas assez beau...

L'ordre des priorités finit par être modifié...

ce paysage  qui devient en quelques temps la victime de la natue qui se venge dont ne sait pas vraiment quoi...
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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 13:51


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7 janvier 2010 4 07 /01 /janvier /2010 14:46
Ca y est, c'est le grand retour des soldes....
le consommateur va pouvoir faire des affaires; du moins, il va pouvoir avoir l'impression d'en faire....
Chacun va se réserver au moins une journée pour courir de boutique en boutique à la recherche de la perle rare qui n'aurait jamais été achetée à un autre moment...

Seul, en famille, entre amis..., les français font les soldes...
et, au cours de leur merveilleuse excursion à la recherche du précieux objet qui hante leurs nuits, peut-être s'arrêteront-ils chez Pimkie...

Là, les soldes ont commencé depuis bien plus longtemps qu'ailleurs...depuis le 19 décembre 2009

Au moment, où les grandes messes d'informations préféraient nous abreuver de merveilleuses images sur le froid et la neige (bizarre en hiver) ou de recommandations alarmistes sur la fameuse grippe A...
Alors que les français préparaient leurs petites festivités annuelles et recherchaient le cadeau idéal (histoire d'oublier un peu la triste réalité du quotidien)...

Bref, alors qu'il fallait surtout vendre du bonheur en barre à tout le monde, on allait quand même pas faire chier le peuple avec les problèmes de quelques salariés de Pimkie contre 175 licenciements annoncés...
Eux, les fêtes de fin d'année, ils les ont passé autour du feu de palettes devant le siège de l'entreprise à Neuville-en-Ferrain...


Ce combat, c'est encore les salariés qui en parlent le mieux


à lire sur liberation.fr
Son nouvel an, «sur le piquet de grève des Pimkie»
«A Noël, à table, on n'a parlé que de la grève. Le nouvel an, je l'ai fêté ici, sur le piquet de grève, mon mari m'a rejoint, on a laissé les enfants chez leurs grands-parents. On a passé un coup de fil à minuit pour souhaiter la bonne année. Mais quand on me dit "Bonne année", ou "Meilleurs voeux", je n'ai pas envie de répondre. Pour l'instant, c'est que de la galère».

Pimkie : la direction propose, l'intersyndicale explose




cet autre témoignage n'a pas grand chose à voir (encore que) mais il mérite tout autant l'attention
www.droitdegreve.org
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7 janvier 2010 4 07 /01 /janvier /2010 11:36

 


Vivant dans les Vosges, je suis triste aujourd'hui...


Petit, pour moi, Épinal c'était Philippe Seguin et ça ne pouvait être autrement...


Un jour, il m'avait salué...comme beaucoup d'autres enfants


Puis, j'ai grandi...
lui est reparti vers un autre ailleurs...


Quelques années plus tard encore, il est devenu président de la Cour des comptes... un bon président...

 

et ce fut un honneur de l'accueillir au cours d'une remise de prix sans grande importance* dans cette ville que beaucoup, encore aujourd'hui voient comme sa ville...



* : simplement pour féliciter les merveilleux étudiants qui ont eu la chance d'obtenir leur DEUG de droit dans la cité spinalienne...

 

 

 

 

 

 

 

et voici un bien bel hommage rendu à l'homme par Maitre-Eolas

 

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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 14:18
En tant que citoyen...et parce que cela n'arrive pas qu'aux autres, je m'intéresse beaucoup à la procédure pénale...



Le Monde nous rapporte les propos tenus par Michèle Alliot-Marie devant les tous jeunes élèves avocats à l'occasion de la rentrée solennelle de l'École de Formation du Barreau...

Quelques mots visant à rassurer en donnant des précisions sur la tant attendue réforme de la procédure pénale...
Et, si la ministre de la justice voulait changer de voie, elle peut toujours, en gardant le même discours, se lancer dans un énorme one-woman-show...


Reprenons donc quelques extraits du texte...


aucune affaire ne pourra être étouffée, à aucun stade de la procédure

Les pouvoirs d'enquête du juge d'instruction doivent être confiés au procureur, magistrat du parquet hiérarchiquement subordonné à la Chancellerie, dont l'action sera contrôlée par un juge de l'enquête et des libertés

Si en fin d'enquête le parquet décide le non-lieu, les victimes pourront contester cette décision et saisir le JEL, auquel il reviendra de "confirmer ou infirmer le non lieu"

S'il n'y a pas de victime directe, par exemple en cas d'infraction au préjudice de la collectivité publique, tout citoyen pourra se constituer "partie citoyenne"

Si le procureur décide de renvoyer l'affaire devant les tribunaux et que la défense considère que toutes les vérifications nécessaires n'ont pas été faites, elle peut saisir le JEL, qui décide si des actes complémentaires sont nécessaires

je confirme l'interdiction faite au garde des Sceaux d'ordonner le classement sans suite d'une affaire

Si un ministre de la Justice demande néanmoins au parquet de classer l'affaire, "le procureur sera tenu de désobéir à cet ordre manifestement illégal"

Si le procureur refuse lui-même de déclencher l'enquête, les parties pourront "former un recours devant un juge", qui "pourra ordonner au parquet d'enquêter"

"je souhaite que tout citoyen puisse contester la décision de classement du procureur et que le juge puisse ainsi ordonner une enquête"


...Stop, n'en jetons plus
alors, vous ne trouvez pas cela drôle...

Le temps de la lecture passé, passons au commentaire...



Tout d'abord, les deux premiers extraits sont assez marrants à lire...
Affirmer haut et fort qu'il n'y a rien à craindre, qu'aucune affaire ne sera étouffée tout en précisant que les pouvoirs d'enquête seront confiés au procureur (en précisant bien que celui-ci est hiérarchiquement dépendant de la Chancellerie...)
C'est fort, très fort...



De plus, notons l'apparition salvatrice de la notion de "partie citoyenne" ou solution de facilité...
Pas de victime pour agir...pas grave, la solution est toute trouvée...tout citoyen pourra agir...
Les cabinets d'avocats vont devenir ou confirmer leur statut de salle de thérapie où chaque citoyen pourra gentiment venir dire tout le mal qu'il pense...en prenant rendez-vous longtemps à l'avance...

De la même façon, tout citoyen pourra contester la décision de classement du procureur
A ce sujet, comment qu'on fait, en tant que bon citoyen, pour savoir qu'il y a eu une décision de classement sans suite ???... Est-il prévu d'instaurer un mécanisme permettant d'informer tous les citoyens d'une décision de classement ???

Et, comment qu'on fait pour contester ???
Il suffit de passer et de dire "je conteste" ou faut-il élaborer un beau dossier avec de merveilleux arguments qui seront analysés point par point...???



Passons maintenant à l'une des meilleures blagues...
Après avoir rappelé que le procureur étant hiérarchiquement subordonné à la Chancellerie, MAM proclame haut et fort l'idée qu'une interdiction peut être faite à un ministre...(mais uniquement pour le classement sans suite)

Si, toutefois le ministre n'avait pas compris et voulait vraiment agir, tout est prévu...
Le parquet devra désobéir à cet ordre... (ah, ben ça va alors)
Ce sont donc les subordonnés qui devront refuser d'appliquer la consigne que leur chef n'a théoriquement pas le droit de donner (aie !!! mon cerveau)

J'ai trop mal au crâne, je n'en peux plus, je dois vous laisser...
Et dire que le rapport de la commission Léger avait aussi pour but de simplifier le droit



PS : Avant de vraiment partir en repos forcé, je me pose une question : à quoi sert vraiment le juge de l'enquête et des libertés ???
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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 17:13


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28 décembre 2009 1 28 /12 /décembre /2009 14:47
Puisque c'est la période des cadeaux, en voici un de plus...
ça ne coute pas grand chose...
Daniel Mermet a décidé de rediffuser le 24 décembre l'une de ses émissions sobrement intitulée "ce que burqa voile" entendue une première fois le mardi 8 septembre 2009...



écoutez ce que burqa voile

écoutez aussi burqa du lendemain

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